KapitaineFlake

Les Chroniques du Kapitaine Flake

Lundi 12 novembre 2012 à 8:26

http://kapitaineflake.cowblog.fr/images/jamesbondcraig.jpg"Merde, je suis démasqué."


Il était une fois, dans le monde réel, des gens qui enfonçaient des portes ouvertes tout en faisant preuve d'une témérité à toute épreuve et qui, une fois qu'ils "n'ont pas ouvert la porte qui était ouverte avant qu'ils n'arrivent", réinterprètent à leur façon (càd : très très mal), le pourquoi de la porte ouverte.
En gros "avant moi, pas grand chose, après moi : le déluge". Et là, j'ai une question "Mais les enfants : qui a éteint la lumière dans vos têtes?". Qu'il se dénonce et qu'on le cloue au piloris. Ou alors, faisons donc comme ci l'obscur tréfond de vos esprits clos était hermétique et trouvons de faux coupables. Oh oui. En plus les faux coupables, tout le monde en a besoin d'au moins un, chaque société a le sien, les faux coupables c'est trop cool. Dreyfus en son temps, déjà, trouvait que c'était très instructif, comme phénomène.

Ainsi, quelques féministes aurons découvert l'eau chaude -sans thé- en disant cette phrase lourde de sens "James Bond, c'est genre ultra sexiste". Bravo ma fille, grace aux gens comme toi le monde avance.
Comprenez bien que je m'en prends aux féministes parce que pour moi c'est facile, je suis une fille (1), je suis née fin vingtième siècle/début vingt et unième (2), j'ai été instruite à l'école mixte (3), j'ai une maman qui fait pas la cuisine (4?) AH NON ON BASCULE DEJA ! Excusez moi, donc j'ai un père ultra moderne qui fait la cuisine (4!) ouf, on a sauvé les meubles un peu plus et je faisais de la propagande, dis-donc!

Je te propose un plan dialectique extrêmement simple lecteur.

Partie 1 : James Bond.

Partie 2 : James Bond (MAIS NON roh ça va, panique pas) donc. Partie 2 : Les filles dans James Bond

Partie 3
: Le mauvais traitement des idées effectué par les gens qui enfoncent des portes ouvertes (oh oui ça c'est du lourd)

Si je meurs demain, vous retiendrez que sur mon blog, le cinq novembre 2012, j'ai écris un article de débat, ça sera mon petit "j'accuse" à moi. Mais non, pas du tout, bande d'extrêmistes, je vais juste à mon tour ré-enfoncer les portes ouvertes que ces gens prétendent avoir ouvert tous seuls en revenant sur le fait que le militantisme n'a pas forcément besoin d'un expert Lapeyre. (tu l'as vue la blague pas drôle?)

Et ainsi, tel mon prof de philo dubitatif face à mon introduction de commentaire philosophique tu te dis "oh mon Dieu mais qu'est-ce qui est passé dans l'esprit de cette gamine pour qu'elle se laisse subjuguer par les tréfonds de son âme enragée jusqu'à rédiger un article de blog enflammé en vue d'une honteuse diffamation de ses esprits tout à fait géniaux que sont ceux des féministes?". A moins que tu n'aies l'esprit un peu moins lyrique que le prof de philo et que tu te dises "mais putain, elle a rien d'autre à faire?" ce à quoi je te répondrais "si, mais c'est un commentaire d'allemand, alors bon, fallait bien trouver un truc pour faire autre choses sans (trop) culpabiliser".
Tout est bon pour éviter d'avoir à maîtriser la grammaire de l'ami-allemand.

Cet article, je l'écris à la suite d'un tweet dont je ne donnerai pas l'auteur (d'abord parce qu'il est certain qu'après avoir lu ma démonstration éclairée vous allez vouloir lyncher la poule qui a pondu ce putain d'oeuf... Mais laissez moi rêver bordel!) (ensuite parce que vous êtes des petits coquins et que vous pourriez, si mon article vous a déplu, aller défendre sa cause avec la même véhémence qu'elle et autant, un enragé ça va, mais alors deux enragés ça fait, sur twitter, deux fois 140 caractères et c'est déjà trop dans une seule journée). Cela dit, si vous êtes vraiment motivé, ... ça peut se négocier. J'ai un compte paypal, après tout !

Pour des questions d'anonymats nous ne dirons donc pas son vrai pseudo mais bon @LaPoule a posté l'Oeuf : Je vous copie colle directement l'article en question parce que vous serez plus à même de piger ce que je veux dire et en plus ça relève du document historique (au cas ou qu'un jour on écrive une thèse sur l'historiographie de la du non-débat sur internet, ça pourrait vous servir). Vous remarquerez que de poster cet article, c'est aussi l'occasion de vous poster le pseudo de son auteur, c'est aussi passer sciemment au-dessus du paragraphe précédent, mais je veux pas non plus qu'on m'accuse de traficouiller les sources.

http://feminisme.fr-bb.com/t761-dernier-james-bond-skyfall#16346


sur ce lien on y trouve cet article EDIFIANT pour ne pas dire tout à fait ... REVELATEUR (un peu comme un miracle genre la vierge qui se révèle à Thérèse dans le petit village de trouffignou les oies, t'vois?)
Alors je peux pas te le copier coller ici, le forum doit être protéger (contre la réflexion neutre probablement). Mais je tiens d'abord à prendre le parti de l'auteur sur deux points :
-Elle annonce de suite qu'elle n'a pas vu le film (donc on peut pas lui jeter de cailloux... non je déconne, on peut toujours jeter des cailloux à quelqu'un, ça s'appelle de la violence gratuite. Mais là on pourra pas lui jeter de cailloux en disant "mais est-ce que tu as seulement vu le film?" puisqu'elle ne l'a pas vu)
-Ensuite elle dit : ... Ah bah non. Ensuite je peux plus prendre sa défense sans avoir une violente envie de m'arracher les poils de tête un par un donc, voilà.

Déjà, la dame cite un article de Giles Coren qui, comme chacun sait (enfin, surtout wikipedia) est un critique très connu en matière de... GASTRONOMIE. Mais en plus, il y a une deuxième raison qui fait que Coren est très connu, ce sont ses points de vues très tranchés qui nourrissent souvent de vives controverses. Donc déjà, si tu veux, sa critique non-éclairée de James Bond, elle ne la construit pas vraiment sur son opinion, mais sur celle d'un autre, et quel autre, je vous prie? http://en.wikipedia.org/wiki/Giles_Coren >> Celui-ci.
(Ne ris pas trop, on pourrait t'entendre...)

Deuxièmement elle note la traduction d'un article... sans mettre l'article original en lien. Or on voit clairement que son niveau d'anglais est... un tantinet aléatoire. Mais ça c'est pas le plus grave.

sa traduction :


Vendredi 9 novembre 2012 à 8:10

Hier, j'ai fais la boulette. Je suis allée poster une lettre, mais je n'avais plus de timbre. Et j'avais une autre lettre dans mon sac, mais destinée à la Sécu. Evidemment, tu vois venir le truc comme la fin d'un film ultra méga prévisible genre euhm (twilight?) non, prenons des vraies références, donc, tu devines la fin à des kilomètres mais tu restes jusqu'au bout mettons "Le Seigneur Des Anneaux". J'utilise mon dernier timbre pour poster la lettre, évidemment je me trompe de lettre et j'envoie la lettre de la Sécu sans adresse dans la boite aux lettres des lettres de la poste.

Donc l'après midi, je dois essayer de récupérer la lettre que j'ai envoyé par erreur et envoyer la deuxième OR je n'ai plus de timbres (et là, c'est le drame...) ainsi :

J'attends à la file indienne devant l'automate infernal de la Poste qui ne sert à rien parce qu'il est tellement LENT qu'un préposé au guichet irait certainement plus vite un jour de grève, mais enfin bref, "faîtes la queue qu'ils disaient,...". Bête et disciplinée, je fais la queue. Et je tiens jusqu'au bout. J'assassine personne, même pas la mère de famille qui dit rien à ses trois bambins qui braillent comme des damnés (et puis alors, j'en ai vu des bambins brailler, mais comme ceux là : jamais. Les petits ils devaient avoir bouffer du lion ou peut être une atrocité qui leur collait au train la très sainte rentrée scolaire, par exemple), la petite vieille qui gémit pendant trois quarts d'heure que l'humanité va mal (alors pourquoi tu t'accroches? HEIN? Y'a une autre issue pour toi, t'es au courant? Un passage piéton qui glisse, une petite canicule surprise, un astéroïde furtif...). J'ai pas ris en me remémorant le sketch de Dany Boon sur la poste, et même plus fort : J'AI PAS PLEURE. Plus fort encore... ce qui nous fait du "plus fort" au carré, t'es d'accord? (pour te dire à quel point j'ai fais péter les records) je me suis retenue d'entamer une chorégraphie endiablée au milieu de la petite échoppe de la torture alors que dans mon MP3 y'avait la playlist "Bo de films" avec des extraits de musiques de films tout à fait non-violents (James Bond, le Parrain, Inception, Pirates des caraïbes...).

Donc j'attends. Et là, la "vie de ma mère" que ça s'invente pas. Le petit vieux avant moi (il devait au moins avoir trente quatre ans, chemise ouverte et toison poilue dépassant allègrement du tissus sous mes yeux blasés/dégoûtés/repoussés) me sort "y'a plus de timbres!".
ENFOIRE DE MERDE.
Je refais la queue pour aller voir le préposé, et là, j'avoue, j'ai moins de motivation à rester calme (je suis juste au bord des larmes, d'ailleurs). Le préoposé qui est d'ailleurs une préposée (rendons à César ce qui est au féminisme) qui a l'air d'ailleurs, aussi remontée que moi. Et d'ailleurs je l'entends dire à la femme devant moi "Non mais c'est bon, me gavez pas, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de gens pénibles".

OK. Donc, je comprends que si je caresse encore l'espoir de récupérer ma lettre, il va falloir être magnanime. Voir même carrément diplomate (Ce que je ne suis pas du tout. D'ailleurs mon père dit toujours "heureusement que des gens comme toi, y'en a pas beaucoup, sinon on serait foutrement dans la merde" et mon père, c'est quand même le gars qui m'a engendrée donc stu veux, il connait un petit peu le phénomène). Or la préposée, elle a, a priori aucun argument pour me plaire. Déjà, elle est mal polie en public ce qui est un truc juste incroyablement repoussoir. Moi je suis vulgaire sur twitter, parfois sur mon blog, mais dans la vie civile je me tiens à carreaux je fais vraiment très très attention.
-Enfin pas au volant-
-Mais ça reste quand je suis seule au volant de ma voiture-.

Et en plus, elle a traité la fille devant moi comme de la merde. Fille qui devait être un peu plus agée que moi mais visiblement très mal à l'aise en public, un peu timide, bégayante et tout : et ça, ça me gonfle. Déjà aller à la poste, ça relève de la torture psychologique profonde mais alors aller à la poste pour parler à un préposé quand on est timide, c'est genre "le méga combo de la journée moisie".

Aussi, quand arrive mon tour, je reste un petit peu sur l'expectative. La nana ressemble à une vieille cagole, blonde platine décolorée, poitrine mise en avant sous un décolleté pigeonnant, on remarque les très discrète cicatrices du lifting, le front trop tiré : refus catégorique de vieillir.
Je lui explique mon cas, un peu génée quand même parce que bon, poster un courrier sans adresse à vingt ans ça craint un petit peu sa race, et elle me regarde, blasée :
-Mais pourquoi vous avez fait ça?

Elle le dit avec un ton de dégoût que si "ça" avait été un crime contre l'humanité, ç'aurait été pareil à ses yeux. Poster une lettre sans enveloppe, vraiment, quelle idée saugrenue!

-Et bien, vous voyez, j'ai fais une erreur. Une maladresse.
-Et pourquoi?
-...

Pourquoi j'ai fais une erreur? Ouuuh elle a pas fini de me plaire. Mais je retiens un sarcasme et je dis "parce que je suis malhabile, voilà pourquoi il m'arrive de commettre des erreurs".

-On a déjà relevé le courrier, il est parti au centre de tri...Mais vous n'avez jamais appris à poster un courrier?

Et là, je craque. De toutes façons la lettre n'est plus accessible.

"NON. Non, on m'a jamais appris à poster un courrier !

(sourire narquois)

A mon époque, ON ENVOIT DES EMAILS, vieille peau!"


Ouais, parce que faut pas me faire chier un samedi après midi à la poste. Sachez le.

Des bisous, lecteur.
-Article enregistré le dimanche 4.novembre à 22h32-


@KapitaineFlake


Mardi 6 novembre 2012 à 8:14

Le MégaBref : http://kapitaineflake.cowblog.fr/images/laprincessedeclves.gif

Mademoiselle de Chartes arrive à la cour. Sa mère est une femme très droite qui tient à faire de sa fille un exemple. Elle la marie à un homme qui n'est pas méchant mais par contre beaucoup plus amoureux d'elle qu'elle ne l'est de lui, et si elle le supporte, c'est pas la fête. Or, la voilà à peine mariée qu'elle croise ZE BO GOSSE qui la fait chavirer. Mais bon, elle vient juste de se marier alors elle doit se tenir à carreaux, sinon c'est case Couvent sans passer par la case Bonheur. Et pour pas du tout aggraver son cas, sa mère tombe gravement malade et lui dis juste avant de mourir "SURTOUT FAIS PAS CE QUE JE PENSE QUE TU POURRAIS FAIRE" (c'est à dire : tromper ton mari).
Or mademoiselle de Chartes (devenue par mariage la Princesse de Clèves ... parce que quand les femmes d'aujourd'hui galèrent à trouver UN parti, elle, elle trouve LE bon parti quand même, c'est un peu genre la Kate Middleton de cette époque là quoi), est une fille qui respecte VACHEMENT l'autorité de sa mère alors que visiblement, elle a dans la tête des idées de respecter vachement plus le beau gosse. Mais bon, bienséance + maman crevée + exigences de la cour, elle s'approche pas de son potentiel mec, et reste avec son pauvre mari à deux francs et un titre de noblesse.
Or, la cour étant ce qu'elle est, madame de La Fayette nous fait tourner deux cents pages sur des petites intrigues tordues (un peu comme les histoires de cul des classes de terminales, on a tous connu ça quoi) Machin a perdu le petit mot doux de bidule alors qu'il couchait déjà avec Truc...
Et attention : spoiler.
Le mari de la jeune princesse tombe malade juste après avoir découvert que sa femme est amoureuse d'un autre. Elle a rien fait à part se torturer le bulbe pendant deux cents pages. Ca veut dire pas de petite culotte, pas de bisous, pas de tendresse : rien. Mais bon, le "rien" visiblement, à lui, ça lui reste de travers et il meurt en répétant à sa femme "SURTOUT FAIS CE QUE JE SAIS QUE TU POURRAIS FAIRE AVEC CELUI QUE TU AIMES, s'il-te-plaît".
Et la jeune femme, un petit peu tracassée d'avoir quand même un peu faciliter le départ (définitif) va dire à son amant "écoute, tout ce qu'on a pas vécu c'est triste mais c'est comme ça", elle va s'enfermer dans un couvent et elle meurt.

Je viens de sauver deux soirées de votre vie.

C'est-y-pas de l'amour, ça, lecteur?

Deux mots sérieux :

Non sans rire, c'est un roman très important dans la littérature française, notamment la scène de bal où se rencontre la princesse et le Duc de Nemours (le monsieur qu'elle aime, donc). Cette scène est devenue un pur topos de la littérature sentimentale française et elle est vraiment splendide à lire.
Je ne vous cacherai pas que les 70 premières pages sont relativement complexes à lire et il faut vraiment s'y atteler avec beaucoup d'attention. Mais c'est un des premiers romans dit "d'analyse" psychologique des personnages (alors comme ça, ça ne te dit rien, mais il suffit de voir les différences entre les romans avant madame de La Fayette et ceux d'après, a posteriori c'est frappant).
En somme, c'est une lecture obligatoire pour celui qui s'intéresse à l'évolution du roman français. (vous n'y couperez pas!). Le vocabulaire n'est pas innaccessible, l'édition à 2euros sans notes de vocabulaire suffit pour une simple lecture. L'édition des Petits Classiques de Larousse est assez chouette pour une étude un petit peu plus pointue.

@KapitaineFlake

Samedi 3 novembre 2012 à 14:00

Des fois, il y a des moments où quand même t'es super fier de toi. Ca arrive pas souvent alors, bon. Il faut en profiter à fond. Ma façon d'en profiter c'est - entre autres, de t'expliquer pour me vanter allégrement de mes capacités (>> C'est de l'humour ça, du second degré, tout ça... Je sais que ça peut te coûter un petit effort mais fais comme ci, au pire!). En des temps lointains, vachement lointains et presque immémoriaux, j'entrais en classe de CE2.
Ma tante se mêle les pinceaux dans la distribution des cadeaux de noël - je reçois un CD.
Rammstein.
J'écoute, ça me plait. C'est en langue allemande, je ne comprends strictement rien, ça me plaît quand même. En plus on avait un cours d'initiation à l'allemand, c'était méga chouette, avec Birgit, les comptines, les contes de Grimm : l'allemand à huit ans, ça a l'air de roxer du poney.

Donc en des temps un petit peu moins lointains, j'entre en sixième.
-LV1 allemand, s'il vous plaît...
-Vous êtes sûre de vous?
me demande de répéter la préoposée aux inscriptions avec un air mi-suspicieux, mi-inquiet :
-Ouais, je répète avec un air mi-inquiet, mi-motivé
(Et même que Rammstein ça dépote sa mère).

Et j'en ai bavé. L'allemand au collège ça relevait de la punition. Déjà je trouvais la langue particulièrement complexe parce que les langues casuelles, franchement, c'est pas mon délire, mais en plus la prof était insupportable. Sans compter que tous mes amis avaient pris anglais, j'étais donc seule en classe, moralité, c'était triple peine.
Les trois heures d'allemand qui se couraient après dans mon emploi du temps sonnaient comme autant d'heure de torture moyenne-âgeuse "Der/Das/Die/Die, Der/Den/Dem..." blablalablabla (auf Deutsch, bitte).

Mais en plus, deux ans après que j'eus commencé l'allemand relativement inconsciemment, arrive sur la scène "culturelle" française un groupe un petit peu particulier...
TOKIO HOTEL.
Ô rage, Ô désespoir.
J'avais déjà la sensation d'être trahie par l'éducation nationale voilà que la pop culture allemande s'y mettait aussi. Heureusement, en parallèle, dans les cours d'histoire de troisième, des juifs massacrés, des dictateurs fous, des pactes germano-soviétique : le bonheur sur Terre. Enfin, dans les manuels scolaires quoi. Je me réconcilie un petit peu avec la culture Allemande quand je découvre la radio des adolescents allemands qui, croyez moi, était d'un autre niveau que Skyrock (bien que ça soit pas difficile).

Je quitte le collège, allez, direction le lycée. Découverte d'une super prof d'allemand, madame G. Déjà, elle a plein d'avantages non négligeables : c'est une prof d'allemand qui parle allemand (ce qui aide quand même vachement). Ensuite, elle est dynamique, elle joue de la musique et l'allemand ne se résume plus à "der/das/die..." mais à des cours extraordinaires sur Willy Brandt, la Réunification, elle allait même jusqu'à parler de phénomènes de société super comme "l'Ost-algie" (littéralement "la nostalgie de l'Est" : càd, la nostalgie de la douce époque soviétique où les gens n'étaient pas espionnés, pas emprisonnés pour rien et surtout pas envoyés au goulag, pensez bien, les soviétiques sont des gens pleins d'idéal, il n'est pas question de ça).
On a vu des films géants, "Good Bye Lenin", "Joyeux Noël", "Le Pianiste" (à ce sujet : SI ADRIAN BRODY TRAINE SUR CE BLOG... sache que je t'aime vraiment beaucoup), "Das Leben den Anderen", "The Edukators"...

Je pardonne tellement à l'Allemagne et aux allemands de m'avoir infligé le collège que je vais même pousser le vice jusqu'à m'inscrire en Section EUROPEENNE ALLEMAND.
Et mon pardon n'est pas bien récompensé car à l'époque ou je m'inscris d'abord (et là, c'est de ma faute) même avec un prof d'allemand à domicile et des cours de cned je ne suis pas parvenue à combler les terribles lacunes que j'ai en langue allemande. Ensuite, ma super prof part à cause de problèmes de santé et enfin, ce qui devait être un cours de civilisation et de culture s'est révélé être un espèce de cours d'histoire minable sur la guerre, encore des juifs massacrés, une vague allusion au dix-neuvième siècle mais franchement, rien de significatif.
Les femmes de ruines, la reconstruction, le procès de nurember.
Changement de prof
Encore des juifs massacrés
Changement de prof
Oh le vilain communiste qui marche sur Berlin
Changement de prof
Je vous ai parlé des juifs massacrés?

Au bout de deux ans, je manque tellement de courage que je décroche même pas la mention européenne au bac. Et j'en ai strictement rien à cirer.
L'allemand, c'est marre, j'abandonne.
Je pars un an en fac où la langue n'est même pas proposée. Tant mieux, ça évite des regrets. Je fais un an d'anglais, ça me plaît même pas. C'est peut-être pas mon truc les langues.
Et puis un jour, je sais pas. Un peu un hasard en fait.

Dans la rue, un type.
-Frau ! Verstehen sie Deutsch?
-Euh.... ich spreche gern English.
Il en a rien eu à foutre, il a dit ce qu'il avait à dire en allemand (et puis alors, de l'allemand, du vrai allemand, du vrai boche qui pue le fin fond de la Bavière à moitié Swebisch). Et là, miracle.

J'ai compris.
RENGORGEE à l'idée d'avoir compris de l'Allemand d'Allemagne, j'achète un Bled Allemand, je potasse et puis je reprends prépa, la deuxième langue est obligatoire, je re-prends allemand, je re-pardonne à l'Allemagne et je me remets à travailler dare-dare. Les notes suivent pour la première fois. Et j'ai eu mon premier quatorze en allemand. EN PREPA.
<3

J'explique la situation que je trouve assez anecdotique pour la souligner à ma mère qui pianote sur son ordinateur. Et là elle me sort :
-Ah bin tiens, tu sais qui c'est qui parle allemand aussi?
-Euh?
-Ton prof d'histoire.

...(LONG SILENCE).
-Maman, tu stalkes le prof d'histoire le web?
-Non mais regarde, c'est son nom là.

(Si si, elle a stalké la bio du type sur le web. On ne les tient plus les vieilles, je vous jure!).
Et là y'a des mères qui diraient des trucs comme "Super ma puce, bientôt tu pourras faire partie de l'élite!" avec un air fier dans les yeux.
La mienne elle a dit "bah putain, avant que t'arrive au niveau d'un type comme ça, va falloir que t'en aies des quatorze en allemand, hein gamine.".

Merci, vieille, trop gentille.

Langue de merde, va !

@KapitaineFlake

Vendredi 2 novembre 2012 à 18:02

Alors juste deux mots en passant parce que j'ai constaté (avec plaisir) que mon premier article sur "50 shades of Grey" avait suscité des réactions. Et quelles réactions ! Des réactions quasi épidermiques. Je m'en excuse déjà, si jamais vous en avez besoin, chers lecteurs, je peux vous envoyer de la crème à base de cortisone pour apaiser vos démangeaisons.

Je tiens à dire que je ne m'excuserai pas d'avoir lu et d'avoir "critiqué" dans un article de blog un Best seller parce que dans mon monde où la culture n'est pas un temple aux fondations et aux parois immuables, les best sellers "de bas étages" sont classés sur la même étagère que Diderot, Spinoza et les autres. C'est pas parce que j'ai pas de place. C'est parce que la littérature, c'est comme les fringues, j'ai pas envie de lire tous les matins Schopenhauer ou Madame de La Fayette. 

Ensuite, je voudrais pas vexer mes lecteurs mais il ne me semble pas m'être imposée en tant que "grande prêtresse" de la littérature. 

Bon et pour le côté "elle brasse du vide" : c'est vrai. Mais il ne me semble pas l'avoir nié. Ou alors, là encore, vraiment, vous avez un sens de la lecture entre les lignes qui dépasse même celle qui écrit les lignes, ce qui relève un peu de la surenchère analytique qui n'en vaut pas la peine puisque c'est un article qui se voulait humoristique pour un peu dé-dramatiser les critiques qu'on peut trouver sur 50 shades...

Et je conçois que j'ai pu vexer les amateurs de littérature japonaise qui lisent ça comme du petit lait sans aucun soucis, mais moi, désolée hein, mais je trouve que c'est quand même plus difficile à lire qu'un livre comme 50 shades. Or, ce jour là, comme l'ai dis, redis, répéter, le but, c'était de se détendre et de ne surtout pas réfléchir.
Et je persiste aussi sur un point : je suis désolée mais pour bouffer une trentaine d'heure de "lettres lettres lettres" par semaine, si je commence à construire ma bibliothèque en réfléchissant à n'afficher que des livres culturellement-potable, ça peut très vite devenir un lieu lugubre.

POUR FINIR (parce que bon, faut bien que ce petit jeu s'achève un jour) : ce blog est mon blog. J'ai contextualisé l'article et la critique qu'il contient OR vous avez quand même réussi à considérer cette petite critique (humoristique) comme une critique de vérité générale. Donc preuve qu'avec toutes les précautions qu'on peut prendre, les lecteurs qui auront envie de placer leur petite remarque la placeront quand même, et ça ne me gêne pas parce qu'il paraît que c'est grâce au débat qu'on fait naître la lumière.


-et oui, désolée pour les fautes d'orthographes. Je pourrais (un peu) me justifier mais ça me fait chier alors je vais juste corriger-.

Des bisous à tous, lecteurs / commentateurs / followers / bisouilleurs !

@KapitaineFlake


PS : Les choses auraient pu être pire : j'aurais pu écrire en comic sans MS. OUAIS je suis une folle moi, ok?

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