Je te propose un plan dialectique extrêmement simple lecteur.
Partie 1 : James Bond.
Partie 2 : James Bond (MAIS NON roh ça va, panique pas) donc. Partie 2 : Les filles dans James Bond
Partie 3 : Le mauvais traitement des idées effectué par les gens qui enfoncent des portes ouvertes (oh oui ça c'est du lourd)
Si je meurs demain, vous retiendrez que sur mon blog, le cinq novembre 2012, j'ai écris un article de débat, ça sera mon petit "j'accuse" à moi. Mais non, pas du tout, bande d'extrêmistes, je vais juste à mon tour ré-enfoncer les portes ouvertes que ces gens prétendent avoir ouvert tous seuls en revenant sur le fait que le militantisme n'a pas forcément besoin d'un expert Lapeyre. (tu l'as vue la blague pas drôle?)
Et ainsi, tel mon prof de philo dubitatif face à mon introduction de commentaire philosophique tu te dis "oh mon Dieu mais qu'est-ce qui est passé dans l'esprit de cette gamine pour qu'elle se laisse subjuguer par les tréfonds de son âme enragée jusqu'à rédiger un article de blog enflammé en vue d'une honteuse diffamation de ses esprits tout à fait géniaux que sont ceux des féministes?". A moins que tu n'aies l'esprit un peu moins lyrique que le prof de philo et que tu te dises "mais putain, elle a rien d'autre à faire?" ce à quoi je te répondrais "si, mais c'est un commentaire d'allemand, alors bon, fallait bien trouver un truc pour faire autre choses sans (trop) culpabiliser".
Tout est bon pour éviter d'avoir à maîtriser la grammaire de l'ami-allemand.
Cet article, je l'écris à la suite d'un tweet dont je ne donnerai pas l'auteur (d'abord parce qu'il est certain qu'après avoir lu ma démonstration éclairée vous allez vouloir lyncher la poule qui a pondu ce putain d'oeuf... Mais laissez moi rêver bordel!) (ensuite parce que vous êtes des petits coquins et que vous pourriez, si mon article vous a déplu, aller défendre sa cause avec la même véhémence qu'elle et autant, un enragé ça va, mais alors deux enragés ça fait, sur twitter, deux fois 140 caractères et c'est déjà trop dans une seule journée). Cela dit, si vous êtes vraiment motivé, ... ça peut se négocier. J'ai un compte paypal, après tout !
Pour des questions d'anonymats nous ne dirons donc pas son vrai pseudo mais bon @LaPoule a posté l'Oeuf : Je vous copie colle directement l'article en question parce que vous serez plus à même de piger ce que je veux dire et en plus ça relève du document historique (au cas ou qu'un jour on écrive une thèse sur l'historiographie de la du non-débat sur internet, ça pourrait vous servir). Vous remarquerez que de poster cet article, c'est aussi l'occasion de vous poster le pseudo de son auteur, c'est aussi passer sciemment au-dessus du paragraphe précédent, mais je veux pas non plus qu'on m'accuse de traficouiller les sources.
http://feminisme.fr-bb.com/t761-dernier-james-bond-skyfall#16346
sur ce lien on y trouve cet article EDIFIANT pour ne pas dire tout à fait ... REVELATEUR (un peu comme un miracle genre la vierge qui se révèle à Thérèse dans le petit village de trouffignou les oies, t'vois?)
Alors je peux pas te le copier coller ici, le forum doit être protéger (contre la réflexion neutre probablement). Mais je tiens d'abord à prendre le parti de l'auteur sur deux points :
-Elle annonce de suite qu'elle n'a pas vu le film (donc on peut pas lui jeter de cailloux... non je déconne, on peut toujours jeter des cailloux à quelqu'un, ça s'appelle de la violence gratuite. Mais là on pourra pas lui jeter de cailloux en disant "mais est-ce que tu as seulement vu le film?" puisqu'elle ne l'a pas vu)
-Ensuite elle dit : ... Ah bah non. Ensuite je peux plus prendre sa défense sans avoir une violente envie de m'arracher les poils de tête un par un donc, voilà.
Déjà, la dame cite un article de Giles Coren qui, comme chacun sait (enfin, surtout wikipedia) est un critique très connu en matière de... GASTRONOMIE. Mais en plus, il y a une deuxième raison qui fait que Coren est très connu, ce sont ses points de vues très tranchés qui nourrissent souvent de vives controverses. Donc déjà, si tu veux, sa critique non-éclairée de James Bond, elle ne la construit pas vraiment sur son opinion, mais sur celle d'un autre, et quel autre, je vous prie? http://en.wikipedia.org/wiki/Giles_Coren >> Celui-ci.
(Ne ris pas trop, on pourrait t'entendre...)
Deuxièmement elle note la traduction d'un article... sans mettre l'article original en lien. Or on voit clairement que son niveau d'anglais est... un tantinet aléatoire. Mais ça c'est pas le plus grave.
sa traduction :
OK. Donc, je comprends que si je caresse encore l'espoir de récupérer ma lettre, il va falloir être magnanime. Voir même carrément diplomate (Ce que je ne suis pas du tout. D'ailleurs mon père dit toujours "heureusement que des gens comme toi, y'en a pas beaucoup, sinon on serait foutrement dans la merde" et mon père, c'est quand même le gars qui m'a engendrée donc stu veux, il connait un petit peu le phénomène). Or la préposée, elle a, a priori aucun argument pour me plaire. Déjà, elle est mal polie en public ce qui est un truc juste incroyablement repoussoir. Moi je suis vulgaire sur twitter, parfois sur mon blog, mais dans la vie civile je me tiens à carreaux je fais vraiment très très attention.
-Enfin pas au volant-
-Mais ça reste quand je suis seule au volant de ma voiture-.
Et en plus, elle a traité la fille devant moi comme de la merde. Fille qui devait être un peu plus agée que moi mais visiblement très mal à l'aise en public, un peu timide, bégayante et tout : et ça, ça me gonfle. Déjà aller à la poste, ça relève de la torture psychologique profonde mais alors aller à la poste pour parler à un préposé quand on est timide, c'est genre "le méga combo de la journée moisie".
Aussi, quand arrive mon tour, je reste un petit peu sur l'expectative. La nana ressemble à une vieille cagole, blonde platine décolorée, poitrine mise en avant sous un décolleté pigeonnant, on remarque les très discrète cicatrices du lifting, le front trop tiré : refus catégorique de vieillir.
Je lui explique mon cas, un peu génée quand même parce que bon, poster un courrier sans adresse à vingt ans ça craint un petit peu sa race, et elle me regarde, blasée :
-Mais pourquoi vous avez fait ça?
Elle le dit avec un ton de dégoût que si "ça" avait été un crime contre l'humanité, ç'aurait été pareil à ses yeux. Poster une lettre sans enveloppe, vraiment, quelle idée saugrenue!
-Et bien, vous voyez, j'ai fais une erreur. Une maladresse.
-Et pourquoi?
-...
Pourquoi j'ai fais une erreur? Ouuuh elle a pas fini de me plaire. Mais je retiens un sarcasme et je dis "parce que je suis malhabile, voilà pourquoi il m'arrive de commettre des erreurs".
-On a déjà relevé le courrier, il est parti au centre de tri...Mais vous n'avez jamais appris à poster un courrier?
Et là, je craque. De toutes façons la lettre n'est plus accessible.
"NON. Non, on m'a jamais appris à poster un courrier !
(sourire narquois)
A mon époque, ON ENVOIT DES EMAILS, vieille peau!"
Ouais, parce que faut pas me faire chier un samedi après midi à la poste. Sachez le.
Des bisous, lecteur.
-Article enregistré le dimanche 4.novembre à 22h32-
@KapitaineFlake
Dans la rue, un type.
-Frau ! Verstehen sie Deutsch?
-Euh.... ich spreche gern English.
Il en a rien eu à foutre, il a dit ce qu'il avait à dire en allemand (et puis alors, de l'allemand, du vrai allemand, du vrai boche qui pue le fin fond de la Bavière à moitié Swebisch). Et là, miracle.
J'ai compris.
RENGORGEE à l'idée d'avoir compris de l'Allemand d'Allemagne, j'achète un Bled Allemand, je potasse et puis je reprends prépa, la deuxième langue est obligatoire, je re-prends allemand, je re-pardonne à l'Allemagne et je me remets à travailler dare-dare. Les notes suivent pour la première fois. Et j'ai eu mon premier quatorze en allemand. EN PREPA.
<3
J'explique la situation que je trouve assez anecdotique pour la souligner à ma mère qui pianote sur son ordinateur. Et là elle me sort :
-Ah bin tiens, tu sais qui c'est qui parle allemand aussi?
-Euh?
-Ton prof d'histoire.
...(LONG SILENCE).
-Maman, tu stalkes le prof d'histoire le web?
-Non mais regarde, c'est son nom là.
(Si si, elle a stalké la bio du type sur le web. On ne les tient plus les vieilles, je vous jure!).
Et là y'a des mères qui diraient des trucs comme "Super ma puce, bientôt tu pourras faire partie de l'élite!" avec un air fier dans les yeux.
La mienne elle a dit "bah putain, avant que t'arrive au niveau d'un type comme ça, va falloir que t'en aies des quatorze en allemand, hein gamine.".
Merci, vieille, trop gentille.
Langue de merde, va !
@KapitaineFlake
-C'est génial, c'est un véritable kaléidoscope d'émotions, de sensualité, de sentiments...
-Le concept est sympa mais il faut juste trouver l'auteur pour le pendre par les intestins.
Et grosso modo, moi, je refuse de trancher.
(Mais je vais t'expliquer pourquoi).
D'abord parce que je pense qu'objectivement, même si la "masse" n'a pas toujours des goûts extraordinaires, je doute que cinquante millions de lectrices (du monde occidental et de la classe moyenne généralement) soient des incultes, à moitié illétrées et analphabètes mal-baisées. Mais je pense aussi que ça pèse pas lourd stylistiquement parlant.
Donc, le résumé en méga bref du bouquin :
Jeune étudiante en lettres rencontre pas trop vieux richissime P-D.G. Homme mystérieux, plein d'orgueil et de fierté, a priori il ne lui plaît pas. M'enfin voilà, quand elle se casse la gueule lamentablement dans son bureau et qu'elle atterri à quatre pattes face à lui, elle comprend que a priori elle, elle lui plaît bien.
Par concours de circonstances pas vraiment envisageables dans le monde réel, riche homme d'affaires dis à jeune co-conne "assieds toi sur ma bite et causons!". Jeune littéraire très enthousiasmée à cette idée répond "D'accord".
Mais, futur vieux riche expert en baise lui fais comprendre que "ça va faire mal".
Jeune étudiante littéraire hésite environ quinze pages (tout à fait inutiles et mélodramatiques) avant de répondre "D'accord, plus vite, merci pour le café".
Bon alors l'histoire pèse pas vraiment (EUPHEMISME) lourd.
Bien qu'on puisse relever l'utilisation très appréciables des préservatifs, ce qui en fait un chouette bouquin pour les adolescentes/adolescents en leur soulignant que "regarde bouffon, tu peux très bien être au bord de l'extase et faire fonctionner deux ou trois neurones".
Cela dit il y a vraiment un truc que j'ai beaucoup aimé dans ce récit, c'est la fluidité de la description des mouvements des corps. Et c'était pas parti pour être aisé. Déjà le point de vue est interne, il est celui de la jeune étudiante, donc tu te dis euh "Une fille de vingt et un comme ça, là, qui parle sans comprendre la moitié des choses, est-ce bien raisonnable?" finalement ça passe assez bien. Preuve que l'auteur, quand même, c'est pas tout à fait une boubouse.
Evidemment, il est impossible de s'identifier raisonnablement à la jeune fille de vingt et un an étudiante en lettres même si tu as toi-même vingt ans et que toi même, tu étudies les lettres. D'abord parce qu'elle est incroyablement conne, ensuite parce que c'est impossible, c'est tout, d'être aussi naïve tout en vivant dans le monde dans lequel on vit.
J'ai avalé les cinq cents pages du bouquin en une demie journée, c'est pas glorieux, c'est écris très gros, très espacé, le style est fluide. Si l'accumulation de clichés obscènes et lourdingues ne vous épaissit pas les cristallins, c'est très jouable et ça suffit amplement. Le livre ne mérite pas plus de temps, très objectivement.
Cela dit, on ne perd pas non plus une demie journée. Ca se laisse lire. Ca brûle pas les neurones, faut pas déconner.
Enfin, petite note à ceux qui disent "la littérature part en couilles" et me ressortent le traditionnel argument du "C'était mieux avant", j'aimerais qu'ils se repenchent attentivement sur les bouquins écris quelques siècles auparavant par le Marquis de Sade. Ou même certains passages très évocateurs de poèmes de Baudelaire, ou ne serait-ce que les allusions grivoises de certains auteurs du 18°siècle.
C'était mieux avant, si on a jamais lu de la "littérature des sens" antérieure au 20°s et qu'on considère hâtivement que "avant"="pudeur maximale et bienséance ++++".
En somme, ce bouquin ne fera pas date dans ma vie, et il sera certainement relégué dès la semaine prochaine au fin fond de ma bibliothèque mais notez bien que si un jeune trentenaire ultra méga cultivé, éventuellement pianiste, parlant plusieurs langues et intéressé par absolument tout ce qui se passe sur terre m'aborde pour me dire des gentillesses (et éventuellement m'en faire), personnellement, je suis Ok... au moins pour un café, quoi.
Sur ce, lecteur, je te laisse, je retourne à mes amants maudits du dix-septième siècle en te "serrant chaleureusement la main".
@KapitaineFlake (future vieille fille avec son chat).